Accéder au contenu principal

Petits délires entre amis

Devinez qui j'ai aperçu ce matin, filant comme un lapin dans les fougères ?
Je vous le donne en mille et même en cent !
A vrai dire, j'en suis encore toute retournée ...
Diable, ce personnage tant décrié, tant aimé, tant sublimé, ce tyran, cet empereur par lui-même adoubé, ce Corse à l'accent appuyé, entouré de sa tribu, celle dont on a chuchoté sur tous les tons, qu'elle n'était pas distinguée ni érudite, ce symbole encore vivant que les grognards et les hussards ont accompagné dans ses guerres sanglantes, que faisait-il à l'aube dans les bois ?
Vous plaiderez sans doute en sa faveur si vous avez le cœur tendre. Moi-même, je déplore tout ce tapage que l'on a fait lorsqu'il s'est agi d'analyser les restes du monarque afin de déterminer si empoisonnement il y avait eu. Mais on déclara que l'arsenic prélevé dans les cheveux du défunt, était normalement dosé et ne pouvait avoir contribué au décès de celui-ci.
Le généralissime Pierre de Cambronne, lors de la bataille de Waterloo, nia toute sa vie avoir prononcé le mot fatidique en réponse aux Anglais lui intimant l'ordre de se rendre et fut bien aise d'apprendre que l'empereur n'avait pas été empoisonné. L'on sait depuis qu'à cette occasion, il fut tenté de prononcer  le fameux mot de Cambronne, car il avait été persuadé du contraire.
Toutefois, cela n'explique pas la présence du grand homme dans un chemin sinueux pyrénéen. Sans doute était-ce un acteur en balade, costumé à la mode de l'époque, quoique j'eus le temps de remarquer que le tricorne avait des allures de chistera.
J'ai donc fini par admettre une vérité première : quand l'empereur prend la poudre d'escampette et disparaît entre deux taillis, il vaut mieux regarder où l'on met le pied gauche car on a toutes les chances de patauger dans une bouse merdique et l'écho vengeur de l'expression historique agacera longtemps les osselets des oreilles du promeneur éberlué et incrédule !
Mais tout le monde sait que cela porte bonheur.
 

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

LE PAYS DE THELLE

Les vertes collines demeurent souvenir Fécondes et riches de coutumes fières Maintes branches fleuries, entêtant élixir, Ornent certains chemins aux talus de bruyères Les sentiers en sous-bois inclinant au soupir Offrent au promeneur des virées buissonnières Dans les petits jardins frémissant au zéphyr Les amours éclosent, fleurs aux boutonnières Les lacets des coteaux avivent le désir A Gaïa de s’unir sans regret ni œillères Jusqu’à la fin des temps nimbés de plaisir Ces folles errances par l’intime loisir Enrichissent l’âme perdue en ses prières Belle plénitude d’un serment sans faillir

HYPNOSE

Prix Paul Verlaine Juin 2011 Dort mon jardin secret, la mémoire encor vive,    Un souffle me conduit, je remonte le temps, Lors de mes jeunes ans, en saison de printemps, Je flâne près de l’eau, en restant sur la rive, Un orage survient, je me sens si craintive, Mon cœur se fait tambour, chamade en contretemps, Je chute dans le lac, étrange passe-temps, Un quidam maussade déambule en coursive. Je me noie en ces eaux, fatales inerties, L’image du bonheur s’imprime en facéties, Frôlement du néant troublé par maints appels, Sauveur de nulle part, ange tant bienvenu, L’homme s’en est allé, demeurant inconnu, Parfois certaines nuits, je rêve aux archipels. Anne STIEN    

Présentation recueil REVES D'AILLEURS

Dans ce recueil, l’auteure, Anne Stien, aborde tous les thèmes. L’amour, la passion, la haine, la violence mais aussi la vie en ce qu’elle a de plus précieux, loin des artifices et des bassesses. Tout est dit quand s’expriment l’émotion, la tendresse, l’émerveillement devant la splendeur de la nature, son éphémère beauté, tout au long des saisons.  Ainsi, s’agissant d’un poème intitulé « Le pays de Thelle », on peut lire : « Les sentiers en sous-bois inclinant aux soupirs Offrent aux promeneurs des  virées buissonnières. Dans les petits jardins frémissant au zéphyr, Les amours éclosent, fleurs aux boutonnières ». Quelques textes poétiques viennent clore ce recueil paru aux Editions Langlois Cécile sous le numéro ISBN 979-10-93510-04-0 au prix de 13 €.  http://www.editionslangloiscecile.fr