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LES ASSISES


Les « assises » sont postérieures à tout évènement digne d’un débat. A remarquer que les protagonistes sont tous assis en cercle plus ou moins concentriques !  Si on prend pour exemple les gradins, comme l'hémisphère de l'assemblée nationale, la localisation droite, centre, gauche, a enfermé les esprits des députés plus ou moins dépités, dans des clivages inter-directionnels limitant leur vision au nombril de tout un chacun, à savoir qui, du centre, de la gauche, de la droite sera élu au prochain tour. Les sièges de ces "assises" étant éjectables, les z'élus font attention à leurs flancs, droite ou gauche, tout en gardant une ouverture au centre, histoire de pouvoir retourner leur veste.
Mais je m'égare... Les écrivains, eux, n'ont pas de veste, leur maigre revenu ne le leur permet pas ! Ils ont leur dernier livre sur la table et attendent des lecteurs improbables. A droite, un parcours fléché de désillusions en chute de moral, on peut rêver des chutes du Niagara, craindre d'aller de charybde en scylla, jusqu'au gouffre de Padirac, bien connu des Aveyronnais que je salue au passage
.
Il n'en est pas moins vrai que certains écrivains ne se tournent ni à droite, ni à gauche encore moins au centre, ils font un pas de géant pour éviter les sombres précipices de l'oubli ! Ils se dirigent en tâtonnant vers le livre numérique lequel a déjà conquis son public. Les assises peuvent bien s'asseoir sur leur auguste fondement, leur prétention, leur inutilité et leur superficialité. Les tables rondes prendront une forme hexagonales et les rencontres seront peut-être un jour un vrai prétexte pour échanger les ressentis en évitant les écueils pernicieux de la gloriole et du faux-parler.
Debout et non assis, nous, lecteurs et écrivains, nous défendons notre liberté de choisir, d'écrire et de diffuser. La seule incertitude étant la qualité de l'édition, il faut impérativement choisir sa maison d'édition en conséquence. Le livre n'a plus qu'à bien se tenir, l'oraison funèbre n'est pas pour demain, Papier ou numérique, les textes sont les mêmes, seul le support change. Alors plus de tergiversation, plus de doute, plus d'atermoiement, la version numérique est de plus en plus un moyen d'expression courant. Le livre papier reste un objet sensuel, aux pages tournées et relues. En prime, il s’enorgueillit d’une couverture attirante. La quatrième de couverture synthétise avec art l’histoire contée et fait un bref portrait de l’auteur.
Au final, nous sommes riches de deux formats de livres. La littérature peut s’y épanouir…
Anne STIEN
16092013


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Présentation recueil REVES D'AILLEURS

Dans ce recueil, l’auteure, Anne Stien, aborde tous les thèmes. L’amour, la passion, la haine, la violence mais aussi la vie en ce qu’elle a de plus précieux, loin des artifices et des bassesses. Tout est dit quand s’expriment l’émotion, la tendresse, l’émerveillement devant la splendeur de la nature, son éphémère beauté, tout au long des saisons.  Ainsi, s’agissant d’un poème intitulé « Le pays de Thelle », on peut lire : « Les sentiers en sous-bois inclinant aux soupirs Offrent aux promeneurs des  virées buissonnières. Dans les petits jardins frémissant au zéphyr, Les amours éclosent, fleurs aux boutonnières ». Quelques textes poétiques viennent clore ce recueil paru aux Editions Langlois Cécile sous le numéro ISBN 979-10-93510-04-0 au prix de 13 €.  http://www.editionslangloiscecile.fr

HYPNOSE

Prix Paul Verlaine Juin 2011 Dort mon jardin secret, la mémoire encor vive,    Un souffle me conduit, je remonte le temps, Lors de mes jeunes ans, en saison de printemps, Je flâne près de l’eau, en restant sur la rive, Un orage survient, je me sens si craintive, Mon cœur se fait tambour, chamade en contretemps, Je chute dans le lac, étrange passe-temps, Un quidam maussade déambule en coursive. Je me noie en ces eaux, fatales inerties, L’image du bonheur s’imprime en facéties, Frôlement du néant troublé par maints appels, Sauveur de nulle part, ange tant bienvenu, L’homme s’en est allé, demeurant inconnu, Parfois certaines nuits, je rêve aux archipels. Anne STIEN    

LE PAYS DE THELLE

Les vertes collines demeurent souvenir Fécondes et riches de coutumes fières Maintes branches fleuries, entêtant élixir, Ornent certains chemins aux talus de bruyères Les sentiers en sous-bois inclinant au soupir Offrent au promeneur des virées buissonnières Dans les petits jardins frémissant au zéphyr Les amours éclosent, fleurs aux boutonnières Les lacets des coteaux avivent le désir A Gaïa de s’unir sans regret ni œillères Jusqu’à la fin des temps nimbés de plaisir Ces folles errances par l’intime loisir Enrichissent l’âme perdue en ses prières Belle plénitude d’un serment sans faillir