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POSSEDER



Posséder (du verbe avoir au Petit Robert)

La définition du verbe « avoir »  est précise et en même temps vague :
« Etre en possession, bénéficier, jouir, obtenir, procurer, acheter, acquérir, remporter et bien d’autres significations »…,

J’illustre volontiers le verbe posséder. Il est particulièrement représentatif de la mentalité humaine. Depuis la nuit des temps, les hommes veulent avoir un bien. Ils travaillent pour cela sans se rendre compte que ce n’est qu'un leurre. L’appartenance à une catégorie sociale, pourvue de biens mobiliers, immobiliers, financiers constitue le rêve de tout un chacun. Sont-ils, ces hommes et femmes, pour autant plus heureux ? J’en doute. Le fait d’avoir des richesses terrestres, monnayables et transmissibles, donne effectivement la jouissance des biens. Certains en profitent raisonnablement ; d’autres deviennent obsédés par l’argent et le font fructifier sans dépenser le moindre sou ; d’autres encore dilapident leur fortune.

Mais posséder, c’est aussi avoir la mainmise sur un autre être, croire à la domination et à la supériorité de l’un par rapport à l’autre.  Les êtres dominants sont parfois des dictateurs de la pire espèce. Ils accèdent à des postes importants, ont un pouvoir illusoire, deviennent autoritaires, sont persuadés de détenir la vérité, ne supportent pas la contradiction ni les différences sociales et raciales.

Posséder, c’est aussi un verbe maléfique. Si l’on se penche sur l’histoire, on remarque que de nombreux crimes ont été commis à cause de possessions  jugées comme étant démoniaques. La mémoire collective est encore vive sur ce thème. Pendaisons et bûchers étaient la punition des hommes envers les présumés coupables. On se souvient des Templiers et de leur malédiction envers le roi de France, Philippe le Bel et sa descendance, jusqu’à la treizième génération, et le Pape Clément qui périrent dans l’année. Bref, le verbe posséder et tous ses synonymes approximatifs ne font pas forcément bon ménage entre eux et ont une influence néfaste sur les hommes.

Alors rêvons un peu d’un meilleur partage où la liberté serait la seule monnaie d’échange, où les peuples fraterniseraient sans esprit marchand, où les guerres se feraient avec des chars fleuris, où les soldats seraient des apôtres de la paix.

Anne STIEN
20/11/2013

Nota-bene : Toute référence aux petits roberts dont les volumes ne se quantifient pas dans le dictionnaire mais plutôt au sein des bonnets de soutien-gorge répertoriés en lettres alphabétiques, est hors sujet./.

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LE PAYS DE THELLE

Les vertes collines demeurent souvenir Fécondes et riches de coutumes fières Maintes branches fleuries, entêtant élixir, Ornent certains chemins aux talus de bruyères Les sentiers en sous-bois inclinant au soupir Offrent au promeneur des virées buissonnières Dans les petits jardins frémissant au zéphyr Les amours éclosent, fleurs aux boutonnières Les lacets des coteaux avivent le désir A Gaïa de s’unir sans regret ni œillères Jusqu’à la fin des temps nimbés de plaisir Ces folles errances par l’intime loisir Enrichissent l’âme perdue en ses prières Belle plénitude d’un serment sans faillir

HYPNOSE

Prix Paul Verlaine Juin 2011 Dort mon jardin secret, la mémoire encor vive,    Un souffle me conduit, je remonte le temps, Lors de mes jeunes ans, en saison de printemps, Je flâne près de l’eau, en restant sur la rive, Un orage survient, je me sens si craintive, Mon cœur se fait tambour, chamade en contretemps, Je chute dans le lac, étrange passe-temps, Un quidam maussade déambule en coursive. Je me noie en ces eaux, fatales inerties, L’image du bonheur s’imprime en facéties, Frôlement du néant troublé par maints appels, Sauveur de nulle part, ange tant bienvenu, L’homme s’en est allé, demeurant inconnu, Parfois certaines nuits, je rêve aux archipels. Anne STIEN    

Présentation recueil REVES D'AILLEURS

Dans ce recueil, l’auteure, Anne Stien, aborde tous les thèmes. L’amour, la passion, la haine, la violence mais aussi la vie en ce qu’elle a de plus précieux, loin des artifices et des bassesses. Tout est dit quand s’expriment l’émotion, la tendresse, l’émerveillement devant la splendeur de la nature, son éphémère beauté, tout au long des saisons.  Ainsi, s’agissant d’un poème intitulé « Le pays de Thelle », on peut lire : « Les sentiers en sous-bois inclinant aux soupirs Offrent aux promeneurs des  virées buissonnières. Dans les petits jardins frémissant au zéphyr, Les amours éclosent, fleurs aux boutonnières ». Quelques textes poétiques viennent clore ce recueil paru aux Editions Langlois Cécile sous le numéro ISBN 979-10-93510-04-0 au prix de 13 €.  http://www.editionslangloiscecile.fr