Aujourd’hui, le schéma
classique n’a plus cours. Les filles sont conscientes de leurs droits et rares
sont celles qui baissent la garde devant un mec macho. J’en connais cependant
qui reproduisent encore l’image ancestrale de la femme soumise face au
patriarche. Personnellement je suis de celles qui ont appris (à leurs dépens) à
contourner l’obstacle ! Vous voyez ce que je veux dire ! Bref on
devient un peu sournois à force de plans machiavéliques !
Dans mon entourage, j’ai
beaucoup de trentenaires, célibataires ou en couples. Il y a plusieurs cas de figures.
Celles
qui exagèrent
Celles-là sont plus nombreuses
qu’on ne pense ! Elles ne font strictement rien chez elle ! On les
entend rentrer à pas d’heures, la clope au bec, le ricil en dentelle,
claudiquant sur un pied car leur talon gauche s’est barré en courant pour
attraper au vol le tapis roulant de la gare Montparnasse bourré de monde. Elles
crient haut et fort qu’elles sont crevées, s’affalent dans un fauteuil, en
demandant à leur mec ce qu’il a préparé pour diner. Si cela reste choquant, les
garçons ont longtemps joué ce rôle
détestable. Evidemment découvrir l’inverse laisse pantois mais on peut se dire
que c’est un juste retour des choses. J’oublie, elles se font couler un bain
tandis que le père se colle aux devoirs scolaires en tournant la béchamel qui
ne manque pas de faire des grumeaux !
Celles
qui tempèrent
Là on est dans le juste milieu,
la loi est stricte, mais le partage est juste. Par contre, rigidité absolue sur
tous les points ! Les enfants sont couchés à 20 heures trente, baignés,
nourris, devoirs et leçons faits. Règne dans la maison une tranquillité de bon
aloi qui permet au couple de se retrouver une fois les corvées exécutées. Mais,
mais, mais… La fantaisie n’a pas cours, un écart de conduite est réprimandé, un
froid silence suit après la moindre incartade. Vous n’arriverez pas à infléchir
les dogmes : tout est organisé jusqu’au moindre détail. Bref le bonheur domestique mais quel ennui !
Celles
qui luttent
Une bonne partie des nanas n’en ont pas
conscience. Mais un observateur aguerri s’en rend compte immédiatement. D’une
voix douce, ces adeptes de la résistance répliquent là où le bât blesse, elles
se montrent persuasives et n’hésitent pas à marchander pour avoir gain de
cause. Finalement elles obtiennent une aide par-ci, par- là, supportent le
regard condescendant du mâle qui exhibe son poitrail velu orné d’une chaîne en
or avec ou sans la médaille de saint Christophe, et font le gros dos devant
l’ire masculine à propos des couverts à mettre sur la table. Mais elles ne
cèdent pas ou alors elles ont une idée derrière la tête. Un long chemin pavé de
pierres rugueuses, écorchant leur féminité, s’étire sans fin devant elles.
Elles ne manquent pas de courage ni de persuasion.
Celles
qui se résignent
Elles ont pris leur parti et
font bonne figure. Je ne les critique
pas. Elles sont aussi courageuses que les autres mais bon elles sont parfois
tristes et éteintes. Un travail d’esclave, aucune considération, tout est dû,
elles sont transparentes, presque dans le rôle des potiches que la société
patriarcale avait établie pendant des siècles. C’était sans compter sur
l’émancipation des nanas et celles qu’on surnomme le sexe faible, démontrent
chaque jour qu’elles ont la force d’un bucheron
oeuvrant dans la forêt amazonienne tandis que le papillon s’envole vers
d’autres contrées, semant la zizanie dans l’écosystème.
Personnellement, je ne guette
pas le vol du papillon amazonien égaré dans nos contrées plus tempérées. Je pense
que vivre au jour le jour sans doctrine mais avec une fermeté compréhensive
permet de cohabiter plus harmonieusement que dans la guerre intestine
permanente.
Ne jamais laisser tomber,
remettre le couvert - au sens figuré - les mauvaises habitudes étant comme les
mauvaises herbes, plus vivaces que les autres. Ainsi on y gagne un certain
respect (faut pas rêver tout de même), et notre efficacité peut être reconnue
dans divers domaines partagés ou non.
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