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Articles

ENTRE CHIEN ET LOUP

Qui ne connaît pas cette expression ? Elle apparaît en France au cours du XIIIème siècle. Dans l'Antiquité, on remarque dans un texte du IIème siècle, l'explication suivante : "Quand l'homme ne peut distinguer le chien du loup". Le chien est un guide et il symbolise le jour. Le loup représente une menace. Il évoque davantage la nuit. Jour et nuit, entre chien et loup, nous poursuivons notre quête existentielle. Peu importe finalement si nos pensées surgissent la nuit ou le jour. L'essentiel est de continuer à réfléchir et à agir. J'ajouterais que si les ennemis pactisaient entre chien et loup, la paix pourrait régner en plein jour sous le soleil et à la barbe des belligérants... D'ailleurs pourquoi porter ce signe distinctif avec autant de parti pris ? Charlemagne portait la barbe fleurie, lui ! Et d'ailleurs, bien avant Jules Ferry, il rêvait d'une école pour tous ! Loin des fanatismes de tous bords, j'ajoute que les va-t-en guerre, e

SOLSTICE

Blondes sont les moissons,   en fête du solstice, Sur les planchers vibrants, valsent tous les danseurs,, Au creux des longs chemins, flânent les promeneurs, Près des coteaux roussis, l’amour est subreptice.         J’ai croisé ton regard, belliqueux armistice, Nous avons fait serment d’oublier nos malheurs, En nous aimant toujours, sans perdre nos valeurs, Celles du bon vouloir refusant l’injustice.   Sous l’arbre des tourments,   à l’ombre des aïeux, Les astres scintillants illuminent les cieux, Nous vibrons corps à corps, passion amoureuse.   Terre de nos enfants, songe de l’avenir, Des feux de la Saint-Jean,   naît coutume heureuse, Séquence émotion,   flamme du souvenir.            

LE VENT D'AUTAN

A travers les sommets, souffle le vent d'Autan, S'envolent mes soucis, mon cœur est palpitant, Je toise l'horizon, à mon corps défendant, Rien ne m'arrêtera, pas même l'occitan, Ni mon tempérament, frivole et inconstant, J'entends le carillon, rythmant l'heure d'antan, Mes souvenirs s'en vont, demeure l'important, Allène en mon esprit, la maison de Lezignan... Anne Stien 25042013

Petits délires entre amis

Devinez qui j'ai aperçu ce matin, filant comme un lapin dans les fougères ? Je vous le donne en mille et même en cent ! A vrai dire, j'en suis encore toute retournée ... Diable, ce personnage tant décrié, tant aimé, tant sublimé, ce tyran, cet empereur par lui-même adoubé, ce Corse à l'accent appuyé, entouré de sa tribu, celle dont on a chuchoté sur tous les tons, qu'elle n'était pas distinguée ni érudite, ce symbole encore vivant que les grognards et les hussards ont accompagné dans ses guerres sanglantes, que faisait-il à l'aube dans les bois ? Vous plaiderez sans doute en sa faveur si vous avez le cœur tendre. Moi-même, je déplore tout ce tapage que l'on a fait lorsqu'il s'est agi d'analyser les restes du monarque afin de déterminer si empoisonnement il y avait eu. Mais on déclara que l'arsenic prélevé dans les cheveux du défunt, était normalement dosé et ne pouvait avoir contribué au décès de celui-ci. Le généralissime Pierre de

LA PASSAGERE DU SOLEIL de Bernard Gallois (Nouvelles)

Je dois dire qu’en ouvrant ce recueil joliment illustré, je ne m’attendais pas à cette impression d’osmose parfaite avec le texte. Les mots, la façon de les harmoniser, les descriptions, les thèmes aussi différents que possible, toute cette musique dont l’écho ravit le lecteur, forment ensemble un patchwork talentueux et, me concernant, la révélation d’un style d’écriture qui m’est proche.   Rien de mieux qu’un extrait de la nouvelle donnant son titre au recueil pour donner l’envie de savourer les histoires ensoleillées de l’auteur. Je lis et relis ce passage tellement imagé et odorant que je le déguste à petites doses, comme une panacée à ma morosité hivernale.   «…Elle était catalane. Son visage avait volé le soleil. Sa peau avait volé les couleurs et le parfum de l’abricot, s’en était barbouillée de taches de rousseur. J’avais aussitôt jalousé le vent descendu avec elle de la montagne. Il glissait les doigts sur sa nuque, dans l’or cuivré de ses cheveux. A ce salaud elle

Critique du recueil de poèmes "Le pire n'arrive jamais" de Alain Flayac

Un titre qui promet, un recueil qui se mérite. Si le pire n'arrive jamais, le meilleur est dans les mots de l'auteur.   Différents thèmes sont abordés, les minutes du temps qui passe, l'envol de Maya l'abeille, le rêve… Ils cohabitent avec une parfaite symbiose, exprimant un questionnement véritable et profond sur le monde d'aujourd'hui et d’hier. Le verbe devient lapidaire quand, de sa plume la plus sombre, Alain Flayac nous conte, d'un ton faussement enjoué, la souffrance humaine endurée dans les camps de concentration (les pieds gelés), la réalité cruelle des drames sociaux (zen), oscillation poétique entre une apparente légèreté et la compassion. A noter une référence à la "Bête humaine"  (Transport).   Extrait : "De la locomotive, La bête humaine en cage Attend quai de la dérive Le prochain aiguillage. »   Et puis il y a Oradour...  

LA PALMYRE

Tes pins caressent les nuages, Au doux rythme du vent marin, Ondulant tels de vifs plumages, Frémissement d’un clair matin.   S’envolent dans la lumière Tes perles d’écume argent, Sur le sable, trace en lisière, Osmose, sublime entregent.   Tes allées aux senteurs rares, Tes parcs dédiés à l’amour, Ta beauté célèbre est un phare, Pour tes visiteurs en séjour.   Anne STIEN anouk60.blogspot.com 03052013