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Articles

LES ASSISES

Les « assises » sont postérieures à tout évènement digne d’un débat. A remarquer que les protagonistes sont tous assis en cercle plus ou moins concentriques !  Si on prend pour exemple les gradins, comme l'hémisphère de l'assemblée nationale, la localisation droite, centre, gauche, a enfermé les esprits des députés plus ou moins dépités, dans des clivages inter-directionnels limitant leur vision au nombril de tout un chacun, à savoir qui, du centre, de la gauche, de la droite sera élu au prochain tour. Les sièges de ces "assises" étant éjectables, les z'élus font attention à leurs flancs, droite ou gauche, tout en gardant une ouverture au centre, histoire de pouvoir retourner leur veste. Mais je m'égare... Les écrivains, eux, n'ont pas de veste, leur maigre revenu ne le leur permet pas ! Ils ont leur dernier livre sur la table et attendent des lecteurs improbables. A droite, un parcours fléché de désillusions en chute de moral, on peut rêver des chutes

Extrait du roman "LES IMPOSTURES" (en cours d'écriture)

"... Ils me toisent d’un air hautain. Un regard assassin, des rires étouffés, des messes basses, je suis mise à l’index. Eux, je les mets dans le même panier. Un panier de crabes. Ils se vantent, fanfaronnent et jouent les durs. En réalité, ils prendront la suite de leur père, c’est presque mathématique. Ils ne fréquentent que les filles de bourges, aux mollets épilés, le sourire en coin, paradant dans leurs fringues de chez machin-chose. Eux, je les provoque parfois, avec mes tenues trash, mes décolletés plongeants et mon air effronté. Ils détournent avec hypocrisie leurs yeux luisants de convoitise. Je sais exactement à quoi ils pensent. Ils peuvent se brosser !"...

LES MENSONGES

LA NUIT JE MENS Texte inspiré d e la chanson de Bashung Mes rêves me rêvent Mon ombre sur le ciment S’embrase dans une rave J’ai perdu le contrôle La fumée est un voile Suis-je drôle Je me mets à poil Les keufs sont bourrés Je cours jusqu’aux fourrés Avec quelques voleurs Et un porte-bonheur Malgré certaines ardeurs Mais ce n’était qu’un leurre Au voleur, au voleur Poudre d’escampette Un solo de trompette Me voilà au violon Pour un temps assez long !

D'ORES ET DEJA

D'ores et déjà, je subis l'outrage, L'angoisse en tenaille, le mot vain, Le regard baissé, je redoute l'orage, Mais tu n'es plus là, depuis ce matin.   D’ores et déjà, ton départ je pleure, En sanglots longs, mes jours empoisonnés, Le chagrin vif,   la notion de l’heure, La nuit sans sommeil, rêves surannés.   D'ores et déjà, je prévois l'absence, La solitude, le silence du cœur, L'amertume, ta belle indifférence, Le déclin de l'amour, deuil sans lueur.   19092013  

PREMICES DE L'AUTOMNE

Je cherche l'inspiration en mon jardin fleuri et parfumé. De grosses gouttes de pluie s'écrasent sur les feuilles et les pétales. Ces derniers ainsi visités ploient sous la charge. Le ciel est bas, pas même l'amorce d'un petit coin azur. Les nuages font une course perdue d'avance. Leurs larmes célèbrent la fin de l'été indien. Autour de moi, le silence n'est troublé que par l'imperceptible tambour musical de l'ondée. Quelques feuilles mortes jonchent l'herbe qui reverdit peu à peu. Voici que s'annonce l'automne...

ENTRE CHIEN ET LOUP

Qui ne connaît pas cette expression ? Elle apparaît en France au cours du XIIIème siècle. Dans l'Antiquité, on remarque dans un texte du IIème siècle, l'explication suivante : "Quand l'homme ne peut distinguer le chien du loup". Le chien est un guide et il symbolise le jour. Le loup représente une menace. Il évoque davantage la nuit. Jour et nuit, entre chien et loup, nous poursuivons notre quête existentielle. Peu importe finalement si nos pensées surgissent la nuit ou le jour. L'essentiel est de continuer à réfléchir et à agir. J'ajouterais que si les ennemis pactisaient entre chien et loup, la paix pourrait régner en plein jour sous le soleil et à la barbe des belligérants... D'ailleurs pourquoi porter ce signe distinctif avec autant de parti pris ? Charlemagne portait la barbe fleurie, lui ! Et d'ailleurs, bien avant Jules Ferry, il rêvait d'une école pour tous ! Loin des fanatismes de tous bords, j'ajoute que les va-t-en guerre, e

SOLSTICE

Blondes sont les moissons,   en fête du solstice, Sur les planchers vibrants, valsent tous les danseurs,, Au creux des longs chemins, flânent les promeneurs, Près des coteaux roussis, l’amour est subreptice.         J’ai croisé ton regard, belliqueux armistice, Nous avons fait serment d’oublier nos malheurs, En nous aimant toujours, sans perdre nos valeurs, Celles du bon vouloir refusant l’injustice.   Sous l’arbre des tourments,   à l’ombre des aïeux, Les astres scintillants illuminent les cieux, Nous vibrons corps à corps, passion amoureuse.   Terre de nos enfants, songe de l’avenir, Des feux de la Saint-Jean,   naît coutume heureuse, Séquence émotion,   flamme du souvenir.            

LE VENT D'AUTAN

A travers les sommets, souffle le vent d'Autan, S'envolent mes soucis, mon cœur est palpitant, Je toise l'horizon, à mon corps défendant, Rien ne m'arrêtera, pas même l'occitan, Ni mon tempérament, frivole et inconstant, J'entends le carillon, rythmant l'heure d'antan, Mes souvenirs s'en vont, demeure l'important, Allène en mon esprit, la maison de Lezignan... Anne Stien 25042013

Petits délires entre amis

Devinez qui j'ai aperçu ce matin, filant comme un lapin dans les fougères ? Je vous le donne en mille et même en cent ! A vrai dire, j'en suis encore toute retournée ... Diable, ce personnage tant décrié, tant aimé, tant sublimé, ce tyran, cet empereur par lui-même adoubé, ce Corse à l'accent appuyé, entouré de sa tribu, celle dont on a chuchoté sur tous les tons, qu'elle n'était pas distinguée ni érudite, ce symbole encore vivant que les grognards et les hussards ont accompagné dans ses guerres sanglantes, que faisait-il à l'aube dans les bois ? Vous plaiderez sans doute en sa faveur si vous avez le cœur tendre. Moi-même, je déplore tout ce tapage que l'on a fait lorsqu'il s'est agi d'analyser les restes du monarque afin de déterminer si empoisonnement il y avait eu. Mais on déclara que l'arsenic prélevé dans les cheveux du défunt, était normalement dosé et ne pouvait avoir contribué au décès de celui-ci. Le généralissime Pierre de

LA PASSAGERE DU SOLEIL de Bernard Gallois (Nouvelles)

Je dois dire qu’en ouvrant ce recueil joliment illustré, je ne m’attendais pas à cette impression d’osmose parfaite avec le texte. Les mots, la façon de les harmoniser, les descriptions, les thèmes aussi différents que possible, toute cette musique dont l’écho ravit le lecteur, forment ensemble un patchwork talentueux et, me concernant, la révélation d’un style d’écriture qui m’est proche.   Rien de mieux qu’un extrait de la nouvelle donnant son titre au recueil pour donner l’envie de savourer les histoires ensoleillées de l’auteur. Je lis et relis ce passage tellement imagé et odorant que je le déguste à petites doses, comme une panacée à ma morosité hivernale.   «…Elle était catalane. Son visage avait volé le soleil. Sa peau avait volé les couleurs et le parfum de l’abricot, s’en était barbouillée de taches de rousseur. J’avais aussitôt jalousé le vent descendu avec elle de la montagne. Il glissait les doigts sur sa nuque, dans l’or cuivré de ses cheveux. A ce salaud elle

Critique du recueil de poèmes "Le pire n'arrive jamais" de Alain Flayac

Un titre qui promet, un recueil qui se mérite. Si le pire n'arrive jamais, le meilleur est dans les mots de l'auteur.   Différents thèmes sont abordés, les minutes du temps qui passe, l'envol de Maya l'abeille, le rêve… Ils cohabitent avec une parfaite symbiose, exprimant un questionnement véritable et profond sur le monde d'aujourd'hui et d’hier. Le verbe devient lapidaire quand, de sa plume la plus sombre, Alain Flayac nous conte, d'un ton faussement enjoué, la souffrance humaine endurée dans les camps de concentration (les pieds gelés), la réalité cruelle des drames sociaux (zen), oscillation poétique entre une apparente légèreté et la compassion. A noter une référence à la "Bête humaine"  (Transport).   Extrait : "De la locomotive, La bête humaine en cage Attend quai de la dérive Le prochain aiguillage. »   Et puis il y a Oradour...  

LA PALMYRE

Tes pins caressent les nuages, Au doux rythme du vent marin, Ondulant tels de vifs plumages, Frémissement d’un clair matin.   S’envolent dans la lumière Tes perles d’écume argent, Sur le sable, trace en lisière, Osmose, sublime entregent.   Tes allées aux senteurs rares, Tes parcs dédiés à l’amour, Ta beauté célèbre est un phare, Pour tes visiteurs en séjour.   Anne STIEN anouk60.blogspot.com 03052013    

MES ROMANS Editions Saint Martin

  Au salon de Lille, avec les Editions Saint Martin et mes romans "Un si joli chemin" et "Vague à l'âme". http://www.editions.saint-martin.aventure-litteraire.fr   Extrait de "Vague à l'âme" : J’étais prisonnier des eaux grises et froides. Mes membres ondulaient mollement, tels des lianes charnelles, épousant la masse liquide dont la douce étreinte était mortelle.   J’ignorais ce que je faisais à cet endroit, seul et oublié de tous.   Soudain, les mailles d’un filet m’enserrèrent étroitement. Je fus hissé et balloté dans tous les sens. J’atterris avec brutalité sur le pont d’un bateau de pêche.   Fusèrent alors les exclamations horrifiées des hommes. J’étais à faire peur.  J e portais au poignet gauche une montre étanche avec un bracelet en acier en état de marche.   L’étoile de mer dessinée sur mon épaule droite semblait vivante…  1 Etendu sur le pont du bateau de pêche, mon corps était recouvert d’une

MOUVANCE

A l’aube des cieux, un lac s’est endormi A u cœur des monts bleutés en brume de nuage O lympe des nectars pour dieux alanguis D ans les soupirs du vent, bruisse le vert feuillage A mes en noir péril se perdant en lacis E rrance du destin, mystérieux présage T ableau singulier aux couleurs adoucies D ont le contour secret masque le paysage U n souffle glacial, étrange et incertain I ssu de l’infini, espace souverain A ffleure mes atours, éclatants oripeaux E cho de nulle part, un appel, une plainte F ougueux emportement, belle promesse feinte M ouvance de l’amour aux éphémères sceaux

LES BERGERS

. .     Sous un ciel nuageux se dresse la montagne Solitaire rempart en reflets bleu-marines Symphonie de couleur, musicale campagne Echo lointain des voix, douces notes clarines   Sommets immaculés, hauts versants arborés Rudes sentinelles aux passages étroits Les bergers endormis font des rêves dorés Le troupeau se repaît d’un long festin de rois   Tombe l’obscure nuit, beau rendez-vous fidèle Bruissements incertains, secrets épanchements Autour d’un braséro monte une ritournelle Aux accents de l’amour, sempiternels tourments

CHRONIQUE OU CRITIQUE

Entre chronique et critique, la nuance est parfois ambigue. Dans le premier cas, on s'étend sur un thème trop souvent traité, qui n'étonne personne, provoquant même des somnolences selon l'attrait du sujet, qu'il soit passionnant ou indifférent. J'ai d'ailleurs envie de dire, pour impressionner, que ma pal (pile à lire) prend de plus en plus l'allure de la Tour de Pise en penchant dangereusement. Pour la photo, le jeu consiste à poser dans une attitude similaire, ce qui fait dire à certains esprits chagrins que le penchant de l'écrivain est assorti à la célèbre tour qui n'en finit pas de défier les lois de la pesanteur.   Etre pesant dans ses oeuvres revient à penser à des choses lourdes, des poncifs peut-être,  ou au panier de la ménagère montré du doigt lors d'une évaluation du niveau de vie. Où sont les fiers poireaux voisinant avec les carottes nouvelles et les oignons roses de plaisir les jours de marché ?  Ils se font discrets tant il