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LA SINISTROSE

  Bon, bon, on me dit que je suis sinistre mais non, mais non. Voyez-vous, ce que j'écris n'est pas forcément mon état d'âme du moment... Sinon, bonjour le mur des lamentations ... Non non, ce sont juste des mots dont certains vont bien ensemble. Alors pour tout vous dire, rien n'est comme avant, puisque demain est l'après... Et que dire de l'après-demain ou du surlendemain ? Et le baise-main, qui sa it encore le pratiquer ? Savez-vous que ni la moustache, ni les lèvres ne doivent effleurer la blanche main de la dame ? C'est tout un art, n'est-il pas ? Mais je m'égare en salamalecs, en oubliant la grande tape sur l'épaule du camarade d'usine ou du copain de bureau ! Et combien de fois ai-je eu la main broyée avec une force inattendue d'un adepte de l'anti-main-molle car cette dernière, la main molle, est proprement écoeurante, moite et insinuante. Bref, à la mémoire de Pépin, je dirais que la main molle est révélatrice d'un car

PENSEES HIVERNALES

Dans la grisaille de Janvier, j'écoute des standards américains, tout en pensant à la suite d'un roman, aux chapitres suivants, mais aussi je guette le facteur, je compte mes euros, je me dis, après tout, un peu d'air fera son effet. L'air de la campagne, avec son odeur de feuilles pourries et de bois mouillé, l'air humide, l'air de rien, juste comme ça, mais pourtant un air sûr de soi, voyez-vous ça, même pas un salut de courtoisie, l'indifférence hautaine, et puis quoi encore ? Je m'en doutais, elle s'y croit, rendez-vous compte ... Et puis zut, je chasse ces pensées plus basses que terre, et je songe à la bave du crapaud et à la blanche colombe... Est-on l'un ou l'autre ou bien a-t-on un peu de crapaud et de colombe en soi ? Je n'ai pas la réponse, pourtant il me semble que ... Ah pensez-vous, encore de l'analyse psychologique ! Eh bien non, vous avez tout faux. Je penche plutôt pour le délire, un délire gentil, un petit d

L'ELOGE DE L'INCERTITUDE

Nous voilà en 2014. Déjà sept longues années, jour après jour, mois après mois, année après année, au cours desquelles je me suis consacrée à l'écriture. Je veux dire que j'en ai fait ma principale activité. A chaque instant. Hélas, le temps passe, hautain et rigide, laissant derrière lui de pâles souvenirs, des regrets, parfois une nostalgie, un air de chanson, un visage depuis longtemps disparu...L'ami dont on se remémore les plaisanteries, l'être que l'on affectionnait, déjà parti pour un long voyage, celui que l'on fait sans en choisir la date ni la destination !  Dans cette alternative, vivre ou mourir, le tour de force revient à réussir à ignorer la fin inéluctable de notre être physique. Pour ce qui est de notre enveloppe charnelle, pas de doute, elle est poussière. Reste l'interrogation avec un I majuscule que chacun analyse à sa façon. Il n'y a rien ou il y a tout. Je vous laisse cheminer secrètement  sur cette question primordiale à

DOUBLE JEU

  Je m’appelle Jean. Jean qui rit, Jean qui pleure… C’est plus fort que moi, je passe du rire aux pleurs, sans raison apparente. Cela déconcerte les uns et fait rire les autres. Je suis double, produit d’une multiplication hasardeuse… Pendant mes jeunes années, ma mère a veillé sur moi, m’entourant un peu trop. J’étais un fils unique, parfait, docile, petit singe savant aux bonnes manières. A L’âge adulte, j’étais entouré d’amis. J’aimais les femmes bien que ma misogynie rampante m’ait empêché d’en épouser une. J’ai eu des liens étroits avec des dames de petite vertu. J’ai longtemps géré un réseau de call-girls et pas des moindres. Le genre pour VIP. Sinon, je me faisais mon cinéma. Je veux dire que j’avais un petit cinéma de quartier avec une bonne clientèle. Rien à voir avec le sexe. C’était plutôt art et essai. Je me plaisais bien dans ce contexte. J’oubliais vite la médiocrité du miilieu de la prostitution et la violence qu’elle pouvait engendrer. D'un a

EFFRACTION

EFFRACTION Tu m'ignores, hautain, pervers, J'utilise une métaphore Pour souligner chaque travers L’obscurité emplit l’amphore. Les compliments sont à l'envers, Maltraitance des algarades, Jamais un mot tendre le soir, Seules tombent cruelles brimades. Par toi je meurs de désespoir, La vie me semble grise, En deuil de mes illusions, Je broie du noir sous l’emprise. A la croisée de mes routes, Faisant place aux émotions, Souvenirs pâlis en déroute, Je garde au cœur mes passions.

POSSEDER

Posséder (d u verbe avoir au Petit Robert) La définition du verbe « avoir »  est précise et en même temps vague : « Etre en possession, bénéficier, jouir, obtenir, procurer, acheter, acquérir, remporter et bien d’autres significations »…, J’illustre volontiers le verbe posséder. Il est particulièrement représentatif de la mentalité humaine. Depuis la nuit des temps, les hommes veulent avoir un bien. Ils travaillent pour cela sans se rendre compte que ce n’est qu'un leurre. L’appartenance à une catégorie sociale, pourvue de biens mobiliers, immobiliers, financiers constitue le rêve de tout un chacun. Sont-ils, ces hommes et femmes, pour autant plus heureux ? J’en doute. Le fait d’avoir des richesses terrestres, monnayables et transmissibles, donne effectivement la jouissance des biens. Certains en profitent raisonnablement ; d’autres deviennent obsédés par l’argent et le font fructifier sans dépenser le moindre sou ; d’autres encore dilapident leur fortune. Mais pos

BRAISES

De ton doux regard bleu de sienne, Pétillant et narquois, je me languis, A l’ombre de la tonnelle ancienne, Par temps moite quand souffle le chergui. Le vent, chargé de sable, brûle l’âme, Soumise aux tourments de ton désaveu, Douleurs et souffrances, lancinant drame, Aux remords tardifs, l’inutile aveu. Ennemis enchaînés, cœur en déroute, Nos cris résonnent, j’essuie mes pleurs, Dans mon esprit, tu as semé le doute, Par nos feux éteints, les braises se meurent.