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11 SEPTEMBRE

KIDIMIEUX FAIT SA RENTREE

Kidimieux fait sa rentrée... Il s'est habillé de neuf : Jean, chemisette à la mode, avec des carreaux aussi larges que ses lunettes, des mocassins cirés à l'aide de la brosse à reluire. Nouvelle affectation, nouveaux rythmes, il va surveiller les classes, les élèves, les profs qui fument n'importe où, les tableaux tagués, les murs tapissés de crottes de nez... Kidimieux est pion, un pion redoutable sur l'échiquier des valeurs oubliées. Se mettre en rang (d'oignon), se taire, écouter le prof, être civilisé dans une cour de lycée qui ressemble plus à la cour des miracles plutôt qu'à une récréation de jeunes prodiges. A toute vitesse ils écrivent n'importe comment sur leurs mini écrans, se donnent des airs avec le dernier smartphone en vogue, font semblant d'être absorbé par ce qu'ils déchiffrent, émettent quelques onomatopées disgracieuses. Kidimieux porte des verres solaires correctifs. Cela lui permet de pister discrètement les

CLAIR-OBSCUR

Sur le moment, je ne le reconnus pas. Le teint hâve, une barbe de quelques jours, un pardessus râpé, des jeans crasseux tirebouchonnant sur des bottes éculées, le cheveu hirsute, il me contemplait en souriant, un peu incertain, avec une expression presque suppliante. En une fraction de secondes, je réalisai que j'avais devant moi mon amoureux italien, surgi miraculeusement d'un passé oublié. Son accent traînant aux inflexions caressantes et chantantes et cet air mi-sérieux, mi-railleur n’appartenant qu’à lui, ce ne pouvait être que Gianfranco, perdu de vue depuis une décennie. Il ouvrit les bras et je m’y blottis en murmurant les mots tendres que nous avions l’habitude d’échanger. Nous nous embrassâmes comme avant, du temps où nous nous aimions. Puis il entra en tirant derrière lui une valise cabossée et un sac fourre-tout. Il commença par se laver abondamment en chantant à pleine voix les sérénades napolitaines dont il avait le secret. Pendant ce temps, je jetai

LES ENFANTS

Plein de choses me viennent en tête quand je pense à  mes relations avec ma bru et mes belles-filles ainsi que leurs enfants.Inutile de prétendre que cela se passe bien :  Il y a des tensions, des rivalités, des jalousies.  On se trouve inévitablement en face de ces difficultés qui se perpétuent depuis la nuit des temps. Elles sont terribles, les filles, toutes ou presque toutes, ne tenant compte que de leur avis et pérorant à perdre haleine sur l'inconvenance et l'horrible tutelle des belles-mères à l'ancienne.  Pour ma part, j'ai des belles-filles et une bru. Je ne dirai rien à ce sujet mais l'acclimatation fut longue et désespérante. Aujourd'hui, après une vingtaine d'années de vie commune avec leur père et malgré la filiation avec mon unique descendant, je dois dire que l'agressivité s'est calmée. J'ai mis de l'eau dans mon vin : ne pas entamer de sujets scabreux, ne pas se suppléer à leur autorité vis-à-vis de leurs enfants, ne pas c

LES MECS

Oui, j'ai bien dit les "Mecs", (je me fends d’une majuscule !),expression argotique qui désigne les hommes dans leur banale complexité.  Ils sont encore sous l'influence de la tribu quoi qu'ils s'en défendent. Pour cela, ils adhèrent à différents clubs, sportifs, associations, etc ... Ce qui fait que leur emploi du temps paraît chargé. Il faut les consulter pour fixer le moindre rendez-vous. Devant leur air ennuyé et peu enthousiaste, le recul est nécessaire. Pratiquer l'indifférence. Le mec revient à la charge et sur un ton détaché vous lâche que "oui, après tout, pourquoi pas, il viendra à votre crémaillère"! En pique-assiette bien sûr ! Car il oublie de demander si vous avez besoin de quelque chose ou d'un coup de main. Il raconte en détail son dernier exploit dont le genre varie selon le moment ou la saison. Celle des amours est récurrente avec un taux d'échec époustouflant. Les femmes sont ceci, cela, insupportab

Présentation recueil REVES D'AILLEURS

Dans ce recueil, l’auteure, Anne Stien, aborde tous les thèmes. L’amour, la passion, la haine, la violence mais aussi la vie en ce qu’elle a de plus précieux, loin des artifices et des bassesses. Tout est dit quand s’expriment l’émotion, la tendresse, l’émerveillement devant la splendeur de la nature, son éphémère beauté, tout au long des saisons.  Ainsi, s’agissant d’un poème intitulé « Le pays de Thelle », on peut lire : « Les sentiers en sous-bois inclinant aux soupirs Offrent aux promeneurs des  virées buissonnières. Dans les petits jardins frémissant au zéphyr, Les amours éclosent, fleurs aux boutonnières ». Quelques textes poétiques viennent clore ce recueil paru aux Editions Langlois Cécile sous le numéro ISBN 979-10-93510-04-0 au prix de 13 €.  http://www.editionslangloiscecile.fr