. Je dormais lorsque l’avion se mit à descendre sans raison. Les voyants clignotèrent tous en même temps. Les hôtesses vérifiaient le bouclage des ceintures et rassuraient les passagers. Je pris les précautions élémentaires : mettre un oreiller devant moi et protéger ma tête par un vêtement épais. Je me servis de ma doudoune comme amortisseur. L’avion plongeait vers le solt à une vitesse vertigineuse. Le bruit était insupportable. Les gens criaient, appelaient leur mère, un groupe priait ensemble. Lors du choc, tout se disloqua dans un bruit d’enfer. La nuit était profonde. La neige recouvrait les flancs montagneux. J’ai vu un ange, auréolé de lumière, pénétrer dans la cabine de l’avion. Il prit dans ses bras les corps inanimés et les porta à l’extérieur. Une fumée épaisse empêchait de progresser vers la sortie. Les fauteuils brisés, les compartiments arrachés empêchaient de progresser vers la sortie de la carlingue. Je tentais de lutter mais c’était peine perdue.
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