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Quand même ! Ils ont osé, ils continuent, les vestes sont usées à force d'être retournées. Que croire et qui croire ? Les articles de presse ? Les journalistes de l'audiovisuel ? Le voisin qui a toujours un "y a qu'à, faut qu'on" à la bouche ? Les infos ici et là ? Se faire sa propre conviction ne revient-il pas à dire: je ne crois qu'en moi et j'ai raison. Alors on hausse les épaules, on prend un air détaché, on s'arrache  les journeaux people en se disant :comment fait-il pour jongler avec le plein emploi présidentiel en se faufilant partout avec l'air niais sur un scooter qui a vu des jours meilledurs; Il pétarade sous les fenêtres de ses belles qui finissent de guerre lasse par murmurer  avec lassitude : "Monte, François, il y a la grande bibliothèque ! cela pourrait-être utile !" Une recette pour le prochain best-seller ? " L'accroche, il la voit déjà. Il fredonne : "Je me voyais déjà en haut de l'affiche..

LE PAYS DE THELLE

Les vertes collines demeurent souvenir Fécondes et riches de coutumes fières Maintes branches fleuries, entêtant élixir, Ornent certains chemins aux talus de bruyères Les sentiers en sous-bois inclinant au soupir Offrent au promeneur des virées buissonnières Dans les petits jardins frémissant au zéphyr Les amours éclosent, fleurs aux boutonnières Les lacets des coteaux avivent le désir A Gaïa de s’unir sans regret ni œillères Jusqu’à la fin des temps nimbés de plaisir Ces folles errances par l’intime loisir Enrichissent l’âme perdue en ses prières Belle plénitude d’un serment sans faillir

LES H L M

M. Hollande devrait écouter davantage Renaud. Il en tirerait un bénéfice certain: celui de connaître les gens qui vivent dans les HLM. Sans préjugés, en ouvrant simplement les yeux sur les facilités accordées à certains et sur les interminables listes d'attente pour les autres. Et puis, concernant les logement sociaux de Paris, nulle terrasse avec appartement ne devrait être louée à ceux qui ont de gros moyens financiers, un poste public et des relations souterraines. De plus on ne peut loger les réfugiés de la terre entière et faire le lit du racisme en privant le citoyen français d'une habitation à loyer modéré. "Au rez d'chaussée, dans mon HLM, y'a une espèce de barbouze qui surveille les entrées, qui tire sur tout c'qui bouge, surtout si c'est bronzé, passe ses nuits dans les caves avec son Beretta, traque les mômes qui chouravent le pinard aux bourgeois. Y s'recrée l'Indochine dans sa p'tite vie d'peigne cul.

MON RECUEIL A NAÎTRE

Mon futur, mon rêve, mon avenir, c'est mon recueil à naître dans les douleurs de la conception et de l'enfantement. La sage-femme ne prévoit pas de complications. Il se présente bien. Les contractions sont fidèles au rendez-vous et se font régulières. Très attendu et en douceur, il bravera les vents contraires, traversera les océans, escaladera les sommets vertigineux, trouvera son chemin parmi les écueils et les parcours tracés en labyrinthe. Un balbutiement, un frémissement, une onde de fierté annoncent sans coup férir une heureuse naissance.

Critique de Bernard Dupuis pour Rêves d'ailleurs

« Un peu de poésie à l’heure de l’écrasante puissance de la bêtise ». C’est avec cette phrase de Fabrice Luchini dans la tête que j’ai entamé la lecture de « Rêves d’ailleurs » avec le sentiment merveilleux d’ouvrir un tiroir à secrets. Envie de m’octroyer un plaisir simple, de profiter du présent, d’écouter le silence des mots, de rêver tout simplement. Envie surtout d’un instant de bonheur, d’un instant d’éternité. Les règles de la prosodie étant trop compliquées pour moi, je ne m’y suis guère attardé, préférant de loin me laisser bercer par la musicalité et le rythme des mots, me laisser envahir par l’émotion. Sans émotion, sans notion de partage, la poésie n’existe pas, elle reste hermétique, ennuyeuse et inaccessible pour beaucoup. La poésie d’Anne Stien me touche l’âme et le cœur parce qu’elle me fait vibrer, qu’elle me rappelle que je suis ouvert à la beauté, à la chaleur, que je suis vulnérable dans ma solitude et qu’elle réveille en moi des milliers de souvenirs. C’est un

REMINISCENCE

C'est la fête au village. J'ouvre ma fenêtre. Le son arrive jusqu'à moi. Dans la cour de l'ancienne école, tandis que je ramasse le linge gorgé de soleil, un écho indistinct me parvient..Je m'immobilise pour mieux entendre. Les fenêtres murées s'éclairent laissant entrevoir des ombres qui vont et viennent. Les cordes à linge d'aujourd'hui se détachent de leur ancrage  et font sauter les petites filles en tablier noir bordé de rouge; Elles chantent une comptine. Les tresses de leurs cheveux dansent dans leur dos. Les billes multiolores roulent aux pieds des garçons. Quand la cloche sonne, les enfants se mettent en rang en silence. Il y a des classes communes. Certaines matières sont enseignées pour tous. D'autres font l'objet d'un cours à part. Je me souviens des récitations dites ensemble avec toujours la même intonation. du cours de solfège et de l'énoncé des problèmes de baignoires et de trains. J'oublie le redoutable système
Extrait du "Moineau", recueil de nouvelles aux Editions Langlois Cécile et sur AMAZON "Eux, les adultes, les gens raisonnables, enfin les autres, ceux qui font semblant de ne pas remarquer mes contusions diverses, un œil maquillé en bleu, une lèvre boursouflée, ceux-là, les vernis, les prétentieux et les parvenus, je les méprise totalement. Leur façon de m’ignorer me prouve que je sors du lot, je suis à part, comme une plante qui a germé sans eau, sans soin particulier et qui s’octroie la première place dans le bosquet fleuri. Je dis cela mais je sais qu’on ne peut pas se comprendre. Faut pas m’en vouloir, je suis comme ça. Sombre et lumineuse, gaie et triste, silencieuse et bavarde. Lorsque je passe d’un état à l’autre, je branche ma musique et je danse. L’autre jour, je suis tombée sur un poème de Lamartine. Le lac… J’ai eu envie de plonger dans cette eau tentatrice. J’ai lu à voix haute les vers sublimes. Ça faisait une mélodie d’enfer ! La beauté de l’écrit