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Affichage des articles du novembre 30, 2014

Critiques du recueil de poésie « Rêves d'ailleurs »

Tant de talent ! Prenez-lui quelques rêves pour vos nuits. Une poésie dont on se délecte sans conscience de lire.  Emile Eymard (auteur de “Le bois vert et la cendre”) J'ai vraiment beaucoup aimé les poèmes et mes préférés sont Rêves d'Ailleurs, Nature Ensorcelante, Mont-Blanc, le Renard et la Fauvette et surtout Petite Musique de Chambre et le très amusant Précis Orgueilleux. Quant aux textes poétiques, je les ai dévorés. Elisabeth Jacquemin, lectrice. C'est toute une palette de couleurs, de parfums, de sentiments et d'émotions que déploie Anne Stien dans son recueil "Rêves d' ailleurs". Toutes les facettes de l'amour brillent dans ses poèmes: amours d'un soir "Nuits blanches", passion "L'amant", amour fusionnel "Sans toi", souffrance et remords "Braises", désamour "Souffle d'amour", amour coquin "libertinage", bonheur tranquille "Petite

LES NOTES D'UNE SONATE par Bernard Gallois

Seul un vieil homme assis sur un chaise branlante regardait la montagne en fumant sa pipe . Tous les autres participaient en bandes fourmilières aux festivités d’altitude en ce début de soirée d’hiver. Des skieurs attardés encore emmitouflés s’attablaient devant leur premier vin chaud tandis que d’autres déjà débraillés en étaient à leur énième bolée, d’un nombre imprécis que seule la rougeur des joues et des nez pouvait dénoncer. Ça sentait bon le rhum, la cannelle et les épices. Par des va-et-vient réguliers, des traineaux à calèches lumineuses et carillonnantes amenaient des hivernants guillerets. Les plus jeunes des enfants se précipitaient aussitôt vers le manège à l’ancienne où des chevaux de bois frôlaient les bois des rennes et bizarrement côtoyaient des girafes égarées. À la fin de chaque tour, tous les bras se tendaient vers la marionnette à saisir pour gagner une entrée gratuite. Indifférent à ce remue-manège, le vieil homme assis regardait la montagne en fumant sa p

CHASSE-CROISE

  Maria triait avec soin de vieilles photos. L’une d’elles, prise à la remise de son diplôme, la fit songer à ses débuts professionnels. Jeune sage-femme tout juste sortie de l’école, elle avait confondu l’identité de deux nourrissons. C’est ainsi que l’enfant prénommé Laurent se retrouva dans une famille de six gamins délurés et mal élevés alors que sa famille d’origine était très aisée et faisait partie de la haute bourgeoisie, s’enorgueillissant de compter quelques illustres personnages dont les portraits richement encadrés décoraient la grande bibliothèque du château. En fait, c’était une maison de maître, blanche et altière, comme on en trouve dans le Bordelais.  Le remords la rongeait depuis tout ce temps. En effet, elle s’était aperçue de sa méprise et n’avait pu se résoudre à  en informer les familles concernées. A l’occasion d’une visite à la clinique, elle s’enferma dans le local des archives pour consulter la   fiche de Laurent,   Elle nota sur son carnet les coordonné