Un fauteuil avec des roues, les
sangles, le dossier plastifié et humide, la paralysie, la solitude,
l'enfermement, le quotidien impersonnel, le personnel indifférent, l'absence
irrémédiable de la parole. Une visite. Un refrain. Le parfum d'une rose de
jardin. Les yeux s'ouvrent, les narines palpitent, le regard se pose sur moi,
un regard venu du fond de l'âme, l'appel d'un être sur le versant d'une fin de
vie redoutée, l'ombre qui plane comme un présage funeste, la main qui s'agrippe
à la mienne, légère et tiède comme une plume d'oiseau aux couleurs du ciel.
Ruisselle une pluie de larmes dans les rayons du soleil. Chatoiement des tons
universels dessinant dans l'espace une arche d'amour.
Les vertes collines demeurent souvenir Fécondes et riches de coutumes fières Maintes branches fleuries, entêtant élixir, Ornent certains chemins aux talus de bruyères Les sentiers en sous-bois inclinant au soupir Offrent au promeneur des virées buissonnières Dans les petits jardins frémissant au zéphyr Les amours éclosent, fleurs aux boutonnières Les lacets des coteaux avivent le désir A Gaïa de s’unir sans regret ni œillères Jusqu’à la fin des temps nimbés de plaisir Ces folles errances par l’intime loisir Enrichissent l’âme perdue en ses prières Belle plénitude d’un serment sans faillir
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