D'abord il y a la terre, ses
soubresauts et ses failles, puis les prédateurs de toutes sortes et aussi les
survivants qui s'enfuient dans tous les sens. L'Everest se met à jouer aux
boules de neige, les pelotons d'exécution alignent leurs cibles, les gens
disent que ce n'est rien, que le climat est capricieux par nature, que
l'écologie c'est de la foutaise, que les océans ne sont pas acides, ni la
pluie, que les éoliennes ça ne marche pas, que l'Air-Bus A320 allemand ne s'est
pas crashé tout seul, on l'a aidé, que les attentats ne sont que des
escarmouches, que les pesticides ne sont pas nocifs, que les ondes des
portables sont bénéfiques et qu'à la télé il y a "Plus belle la vie".
Fermer les yeux et se boucher les
oreilles sans oublier de se voiler la face, en se berçant d'illusions, le tout
assaisonné de mensonges d'état, de scandales financiers, de promesses non
tenues, c'est le constat d'aujourd'hui en négatif. La couleur du sang versé est
toujours vermillon et "le Dormeur du Val" ne s'est pas réveillé.
Prix Paul Verlaine Juin 2011 Dort mon jardin secret, la mémoire encor vive, Un souffle me conduit, je remonte le temps, Lors de mes jeunes ans, en saison de printemps, Je flâne près de l’eau, en restant sur la rive, Un orage survient, je me sens si craintive, Mon cœur se fait tambour, chamade en contretemps, Je chute dans le lac, étrange passe-temps, Un quidam maussade déambule en coursive. Je me noie en ces eaux, fatales inerties, L’image du bonheur s’imprime en facéties, Frôlement du néant troublé par maints appels, Sauveur de nulle part, ange tant bienvenu, L’homme s’en est allé, demeurant inconnu, Parfois certaines nuits, je rêve aux archipels. Anne STIEN
Commentaires
Enregistrer un commentaire
Commentez et je vous répondrai !