L'orage vient de gronder, la
pluie tropicale s'est abattue, je me suis jetée à l'eau. Au sens figuré ! J'ai
dit tout ce que je pensais, ça ne s'arrêtait pas, c'était ahurissant. J'ai vidé
mon sac, Et quand je vide mon sac (au sens propre), il y en a pour un moment.
Alors je prends mon temps, je fais l'inventaire, je lève les bras au ciel, je
fais les cent pas, ne trouvant pas le mot parfait, celui qui résumerait tout
mon charivari. Mais voilà que le trop plein s'est déversé et que les larmes,
d'abord discrètes, se sont transformées en un torrent dévastateur. Mon sac est
vide. Je me retrouve seule devant un tas d'arguments impuissants à satisfaire
les uns et les autres. En soupirant je remplis mon sac et fais le vide dans ma
tête. Qui va piano va sano !
Prix Paul Verlaine Juin 2011 Dort mon jardin secret, la mémoire encor vive, Un souffle me conduit, je remonte le temps, Lors de mes jeunes ans, en saison de printemps, Je flâne près de l’eau, en restant sur la rive, Un orage survient, je me sens si craintive, Mon cœur se fait tambour, chamade en contretemps, Je chute dans le lac, étrange passe-temps, Un quidam maussade déambule en coursive. Je me noie en ces eaux, fatales inerties, L’image du bonheur s’imprime en facéties, Frôlement du néant troublé par maints appels, Sauveur de nulle part, ange tant bienvenu, L’homme s’en est allé, demeurant inconnu, Parfois certaines nuits, je rêve aux archipels. Anne STIEN
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