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AU GALOP

Tiens aujourd'hui on nous incite à raconter des histoires !
Il y en a tant ! Laquelle choisir ? Je suis cotonneuse ce matin !
 
Le soleil fait une apparitioin câline tandis que l'arc-enciel d'hier soir s'estompe dans la palette des couleurs célestes. Il ome semble entendre la voix malicieuse de ma grand-mère cachée derrière  un nuage rose. Elle s'écrie : Sainte Claire, tenez la pluie en l'air ! Mais voilà, la sainte dort encore dans son paradis de sainteté. Ce n'est pas comme Jeanne d'Arc dont un bachelier cancre déplorait la mort sur le bûcher en odeur de sainteté ! A Rouen, ils se souviennent encore de la fumée noire qui prenait à la gorge tandis que notre guerrière nationale chantait pour Rouget de l'Isle les premières notes de la Marseillaise, comme quoi la divination a ses sources dans les cendres sacrées. Mais assez de racontars malvenus, les Normands sont chatouilleux, moins que les Bretons, quoique avec leur Mont Saint Michel, ils nous pompênt l'air et cette fois, ce n'est pas celui de la Marseillaise mais bien l'air des Chapeaux ronds chanté en canon avec les Normands boutant hors de France les envahisseurs du Mont avec escale gourmande chez la mère Poulard. A eux les omelettes, les crèpes et les gâteaux dont tout le monde dit qu'ils ont un goût de revenez-y. Ma foi, que St Michel pardonne aux simples pècheurs car ils ne savent pas ce qu'ils font ! La mer monte, je dois rebrousser chemin en enfourchant mon destrier que j'encourage à galoper plus vite que les vagues. J'entends le tocsin à moins que ce ne soit le glas - Pour qui sonne le olas ? -(référence ciné-club), mais non ce sont des justes mariés qui s'avancent sur la jetée. Le bouquet rejoint les algues enchevêtrées et quelques crevettes du même nom. Cela me fait penser à Dame Crevette en visite chez son gynéco lequel lui annonce une grossesse intempestive. Elle s'écrit toute rose d'émotion : Oh c'est le bouquet !
Je vous laisse méditer sur les émois des crevettes engrossées malgré elles.

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HYPNOSE

Prix Paul Verlaine Juin 2011 Dort mon jardin secret, la mémoire encor vive,    Un souffle me conduit, je remonte le temps, Lors de mes jeunes ans, en saison de printemps, Je flâne près de l’eau, en restant sur la rive, Un orage survient, je me sens si craintive, Mon cœur se fait tambour, chamade en contretemps, Je chute dans le lac, étrange passe-temps, Un quidam maussade déambule en coursive. Je me noie en ces eaux, fatales inerties, L’image du bonheur s’imprime en facéties, Frôlement du néant troublé par maints appels, Sauveur de nulle part, ange tant bienvenu, L’homme s’en est allé, demeurant inconnu, Parfois certaines nuits, je rêve aux archipels. Anne STIEN    

LE BONHEUR DU JOUR

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LE CABINET

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