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LES MENSONGES


LA NUIT JE MENS

Texte inspiré de la chanson de Bashung


Mes rêves me rêvent

Mon ombre sur le ciment

S’embrase dans une rave

J’ai perdu le contrôle

La fumée est un voile

Suis-je drôle

Je me mets à poil

Les keufs sont bourrés

Je cours jusqu’aux fourrés

Avec quelques voleurs

Et un porte-bonheur

Malgré certaines ardeurs

Mais ce n’était qu’un leurre

Au voleur, au voleur

Poudre d’escampette

Un solo de trompette

Me voilà au violon

Pour un temps assez long !





















































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HYPNOSE

Prix Paul Verlaine Juin 2011 Dort mon jardin secret, la mémoire encor vive,    Un souffle me conduit, je remonte le temps, Lors de mes jeunes ans, en saison de printemps, Je flâne près de l’eau, en restant sur la rive, Un orage survient, je me sens si craintive, Mon cœur se fait tambour, chamade en contretemps, Je chute dans le lac, étrange passe-temps, Un quidam maussade déambule en coursive. Je me noie en ces eaux, fatales inerties, L’image du bonheur s’imprime en facéties, Frôlement du néant troublé par maints appels, Sauveur de nulle part, ange tant bienvenu, L’homme s’en est allé, demeurant inconnu, Parfois certaines nuits, je rêve aux archipels. Anne STIEN    

LE BONHEUR DU JOUR

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ARANEA

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