Accéder au contenu principal

PENSEES HIVERNALES



Dans la grisaille de Janvier, j'écoute des standards américains, tout en pensant à la suite d'un roman, aux chapitres suivants, mais aussi je guette le facteur, je compte mes euros, je me dis, après tout, un peu d'air fera son effet. L'air de la campagne, avec son odeur de feuilles pourries et de bois mouillé, l'air humide, l'air de rien, juste comme ça, mais pourtant un air sûr de soi, voyez-vous ça, même pas un salut de courtoisie, l'indifférence hautaine, et puis quoi encore ? Je m'en doutais, elle s'y croit, rendez-vous compte ...

Et puis zut, je chasse ces pensées plus basses que terre, et je songe à la bave du crapaud et à la blanche colombe... Est-on l'un ou l'autre ou bien a-t-on un peu de crapaud et de colombe en soi ? Je n'ai pas la réponse, pourtant il me semble que ... Ah pensez-vous, encore de l'analyse psychologique ! Eh bien non, vous avez tout faux. Je penche plutôt pour le délire, un délire gentil, un petit délire, rien de méchant, un truc amical comme une petite tape pour vous faire sentir que vous n'êtes pas seul et qu'on vous aime. Chers amis, voilà qui est fait, je vous aime et je vous garde !




Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

LE BONHEUR DU JOUR

Je m’appelle Yves mais tout le monde m’a surnommé Yvon ou, quand je suis en colère, Yvan le Terrible. Il paraît qu’il a existé. Il a même été tsar de Russie. Moi, Yvon, je travaille le bois. J’aime son odeur, son toucher et sa belle allure quand j’en ai fini avec lui. Il faut préciser que je suis ébéniste et heureux de l’être. J’ai la faculté d’exercer un métier où je me réalise pleinement. C’est à la fois une activité et un plaisir. En ce moment, je rénove un  meuble ancien que j’ai déniché dans le grenier poussiéreux de mes parents. C’est un « bonheur du jour », petit secrétaire destiné à la correspondance. Cela fait maintenant près de trois semaines que je remets à neuf ce ravissant petit meuble. Il est réjouissant de voir réapparaître les nervures du bois et de percevoir son odeur. Je laisse un moment planer mes pensées et lève les yeux. Par la fenêtre ouverte, me parviennent le gazouillis des oiseaux, la sourde rumeur de la ville et le carillon de Ste Eulalie. ...

HYPNOSE

Prix Paul Verlaine Juin 2011 Dort mon jardin secret, la mémoire encor vive,    Un souffle me conduit, je remonte le temps, Lors de mes jeunes ans, en saison de printemps, Je flâne près de l’eau, en restant sur la rive, Un orage survient, je me sens si craintive, Mon cœur se fait tambour, chamade en contretemps, Je chute dans le lac, étrange passe-temps, Un quidam maussade déambule en coursive. Je me noie en ces eaux, fatales inerties, L’image du bonheur s’imprime en facéties, Frôlement du néant troublé par maints appels, Sauveur de nulle part, ange tant bienvenu, L’homme s’en est allé, demeurant inconnu, Parfois certaines nuits, je rêve aux archipels. Anne STIEN    

ARANEA

Un soir d’hiver, alors que la pluie semblait ne jamais vouloir s’arrêter, je ressentis soudain l'envie de feuilleter les albums photos de ma petite enfance.  Je me posais mentalement mille questions en tenant dans mes mains fébriles les portraits de famille du temps passé. Sur l'un des clichés jaunis, ma famille posait pour le photographe. Sans doute était-elle réunie pour célébrer une fête, un anniversaire, une naissance ou bien l'acquisition de l'immeuble se situant au 19 de l'avenue Junot. Le quartier assez populaire   à l'époque, s'était petit à petit embourgeoisé. Les loyers avaient triplé. Montmartre regorgeait de touristes. Les vendanges de la Butte avaient encore le soutien des petites gens fidèles à cette tradition. La bonne question était régulièrement posée : cela en valait-il la peine ? Assurément, répondait la majorité des habitants du quartier. Au cœur de l’immeuble, il y avait l’arbre. Celui de mon enfance, à l’ombre duquel je jouais à ...