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LES LOGES DU MENSONGE



Les loges du mensonge
Nouvelles
Bernard Gallois
Editions Langlois Cécile


D’abord il y a la couverture du recueil qui interpelle et pique la curiosité de tout un chacun. Un masque d’or aux yeux fuyants fait tomber le masque gris de la vérité. Tout est déjà en filigrane. Le mensonge fait partie intégrante de nous-mêmes, que ce soit par pudeur, politesse ou dissimulation manifeste.

Quelques titres évocateurs comme Le blues de la ménagère, Lotissement, Les camélias rouges sans oublier l’épilogue où les quadrilles exécutent des figures savantes sur le papier quadrillé.

Bernard Gallois s’amuse à nous entraîner dans les labyrinthes du mensonge. Le plaisir à l’état pur que procure la lecture des nouvelles du recueil est absolument palpable, tangible et sans détour. Le style de l’écriture se caractérise par la richesse du vocabulaire, les demi-teintes suggérées, les mots à double voire triple sens, l’humour dans les expressions inattendues.

Me sont restés en tête quelques mots que j’ai trouvé émouvants et sans doute nés de la sincérité de certains mensonges :

« Derrière le silence accablé des solitudes alignées » s’agissant d’un lotissement où le béton a remplacé les prés et les bois anciens ou bien à propos de sa muse (qui n’est autre qu’une mouche) « Elle n’en dit mot, la muse s’amuse, se pourléchant dans des recoins à dérobades jusqu’à la reprise des agilités : le posé net, le vibré juste, le phrasé précis, les périphrases satellitaires, les envolées elliptiques et les volutes envoutées… ».

Bernard Gallois, c’est à la fois un talent incontestable,  un style original, une personnalité hors du commun.

Anne Stien
30 Mars 2014
http://anouk60.blogspot.com
http://editionslangloiscecile.fr

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LE PAYS DE THELLE

Les vertes collines demeurent souvenir Fécondes et riches de coutumes fières Maintes branches fleuries, entêtant élixir, Ornent certains chemins aux talus de bruyères Les sentiers en sous-bois inclinant au soupir Offrent au promeneur des virées buissonnières Dans les petits jardins frémissant au zéphyr Les amours éclosent, fleurs aux boutonnières Les lacets des coteaux avivent le désir A Gaïa de s’unir sans regret ni œillères Jusqu’à la fin des temps nimbés de plaisir Ces folles errances par l’intime loisir Enrichissent l’âme perdue en ses prières Belle plénitude d’un serment sans faillir

HYPNOSE

Prix Paul Verlaine Juin 2011 Dort mon jardin secret, la mémoire encor vive,    Un souffle me conduit, je remonte le temps, Lors de mes jeunes ans, en saison de printemps, Je flâne près de l’eau, en restant sur la rive, Un orage survient, je me sens si craintive, Mon cœur se fait tambour, chamade en contretemps, Je chute dans le lac, étrange passe-temps, Un quidam maussade déambule en coursive. Je me noie en ces eaux, fatales inerties, L’image du bonheur s’imprime en facéties, Frôlement du néant troublé par maints appels, Sauveur de nulle part, ange tant bienvenu, L’homme s’en est allé, demeurant inconnu, Parfois certaines nuits, je rêve aux archipels. Anne STIEN    

Présentation recueil REVES D'AILLEURS

Dans ce recueil, l’auteure, Anne Stien, aborde tous les thèmes. L’amour, la passion, la haine, la violence mais aussi la vie en ce qu’elle a de plus précieux, loin des artifices et des bassesses. Tout est dit quand s’expriment l’émotion, la tendresse, l’émerveillement devant la splendeur de la nature, son éphémère beauté, tout au long des saisons.  Ainsi, s’agissant d’un poème intitulé « Le pays de Thelle », on peut lire : « Les sentiers en sous-bois inclinant aux soupirs Offrent aux promeneurs des  virées buissonnières. Dans les petits jardins frémissant au zéphyr, Les amours éclosent, fleurs aux boutonnières ». Quelques textes poétiques viennent clore ce recueil paru aux Editions Langlois Cécile sous le numéro ISBN 979-10-93510-04-0 au prix de 13 €.  http://www.editionslangloiscecile.fr