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LE BOIS FLOTTE

Bonjour,

Tandis que Vals danse sur les accords de la valse à mille temps, en devenant rouge de colère, rendez-vous compte, les éleveurs élèvent la voix, les agriculteurs crient au secours, la sécheresse climatique avance, Pôle Emploi embauche, les usines débauchent, sur les plages non abandonnées, coquillages et crustacés font grise mine, sous le soleil exactement, pas n'importe où, tandis que la moutarde de Dijon monte au nez de Hollande dont le pantalon trop court remonte quand il éternue. Eh oui il ne savait pas que la moutarde pique au nez ! Alors que dire des picaillons qu'on distribue en urgence sans approfondir la situation, que dire des people qui ancrent leur yatch en baie de Cannes en rejetant leurs déchets, que dire de tout cela, je vous le demande ? Plus sérieusement, où va-t-on, car on y va, mais il manque la direction à prendre et un plan détaillé. On flotte dans une ambiance houleuse, ça tangue, le décor est planté : le bois flotté a de l'avenir comme l'âge tendre et tête de bois de nos années pré-yéyé. Le soleil est au rendez-vous tandis que je me dirige à pas comptés vers mon jacuzzi qui n'existe que dans mes rêves aquatiques en adoptant la démarche de profil de Néfertiti, c'est plus prudent par les temps qui courent ! 
A plus !

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HYPNOSE

Prix Paul Verlaine Juin 2011 Dort mon jardin secret, la mémoire encor vive,    Un souffle me conduit, je remonte le temps, Lors de mes jeunes ans, en saison de printemps, Je flâne près de l’eau, en restant sur la rive, Un orage survient, je me sens si craintive, Mon cœur se fait tambour, chamade en contretemps, Je chute dans le lac, étrange passe-temps, Un quidam maussade déambule en coursive. Je me noie en ces eaux, fatales inerties, L’image du bonheur s’imprime en facéties, Frôlement du néant troublé par maints appels, Sauveur de nulle part, ange tant bienvenu, L’homme s’en est allé, demeurant inconnu, Parfois certaines nuits, je rêve aux archipels. Anne STIEN    

LE BONHEUR DU JOUR

Je m’appelle Yves mais tout le monde m’a surnommé Yvon ou, quand je suis en colère, Yvan le Terrible. Il paraît qu’il a existé. Il a même été tsar de Russie. Moi, Yvon, je travaille le bois. J’aime son odeur, son toucher et sa belle allure quand j’en ai fini avec lui. Il faut préciser que je suis ébéniste et heureux de l’être. J’ai la faculté d’exercer un métier où je me réalise pleinement. C’est à la fois une activité et un plaisir. En ce moment, je rénove un  meuble ancien que j’ai déniché dans le grenier poussiéreux de mes parents. C’est un « bonheur du jour », petit secrétaire destiné à la correspondance. Cela fait maintenant près de trois semaines que je remets à neuf ce ravissant petit meuble. Il est réjouissant de voir réapparaître les nervures du bois et de percevoir son odeur. Je laisse un moment planer mes pensées et lève les yeux. Par la fenêtre ouverte, me parviennent le gazouillis des oiseaux, la sourde rumeur de la ville et le carillon de Ste Eulalie. ...

LE CABINET

. LE CABINET C’est un petit endroit appelé cabinet, Le lieu privé de toutes les co mm odités, Où l’on se tient assis lorsqu’on est chagriné, Le petit coin recherché pour l’inti m ité. Ce n’est pas un cabinet de curiosités, Ni l’excellent cabinet m i nistériel, Encore m oins le cabinet de l’indignité, Tout si m ple m ent, c’est le cabinet essentiel. Celui où naît par f ois la m atière de l’écrit, Le fonde m ent m ê m e de la sé m antique, L’e m place m ent pour pousser un cri, Lorsqu’enfin le bon m ot survient, artistique. Le cabinet, depuis Versailles jusqu’à nos jours, S’est m éta m orphosé sans ostentation, Pour voir des objets rares, on fait le détour, Ce sont m es m ots et m es élucubrations.                                      ...