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Critique de Bernard Dupuis pour Rêves d'ailleurs



« Un peu de poésie à l’heure de l’écrasante puissance de la bêtise ». C’est avec cette phrase de Fabrice Luchini dans la tête que j’ai entamé la lecture de « Rêves d’ailleurs » avec le sentiment merveilleux d’ouvrir un tiroir à secrets. Envie de m’octroyer un plaisir simple, de profiter du présent, d’écouter le silence des mots, de rêver tout simplement. Envie surtout d’un instant de bonheur, d’un instant d’éternité. Les règles de la prosodie étant trop compliquées pour moi, je ne m’y suis guère attardé, préférant de loin me laisser bercer par la musicalité et le rythme des mots, me laisser envahir par l’émotion. Sans émotion, sans notion de partage, la poésie n’existe pas, elle reste hermétique, ennuyeuse et inaccessible pour beaucoup. La poésie d’Anne Stien me touche l’âme et le cœur parce qu’elle me fait vibrer, qu’elle me rappelle que je suis ouvert à la beauté, à la chaleur, que je suis vulnérable dans ma solitude et qu’elle réveille en moi des milliers de souvenirs. C’est un véritable cadeau.

« J’aime tant la lumière des petits matins bleus », écrit Anne Stien. C’est dense, c’est fort, c’est magique, ça donne des frissons. On ne peut qu’aimer ces petits matins bleus. Avec un peu d’imagination, on pourrait même entendre le tintement joyeux de cloches lointaines. J’ai particulièrement aimé : « Lettre à un inconnu » et... j’ai voyagé… tout en restant dans mon fauteuil.

Merci Anne.




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LE PAYS DE THELLE

Les vertes collines demeurent souvenir Fécondes et riches de coutumes fières Maintes branches fleuries, entêtant élixir, Ornent certains chemins aux talus de bruyères Les sentiers en sous-bois inclinant au soupir Offrent au promeneur des virées buissonnières Dans les petits jardins frémissant au zéphyr Les amours éclosent, fleurs aux boutonnières Les lacets des coteaux avivent le désir A Gaïa de s’unir sans regret ni œillères Jusqu’à la fin des temps nimbés de plaisir Ces folles errances par l’intime loisir Enrichissent l’âme perdue en ses prières Belle plénitude d’un serment sans faillir

HYPNOSE

Prix Paul Verlaine Juin 2011 Dort mon jardin secret, la mémoire encor vive,    Un souffle me conduit, je remonte le temps, Lors de mes jeunes ans, en saison de printemps, Je flâne près de l’eau, en restant sur la rive, Un orage survient, je me sens si craintive, Mon cœur se fait tambour, chamade en contretemps, Je chute dans le lac, étrange passe-temps, Un quidam maussade déambule en coursive. Je me noie en ces eaux, fatales inerties, L’image du bonheur s’imprime en facéties, Frôlement du néant troublé par maints appels, Sauveur de nulle part, ange tant bienvenu, L’homme s’en est allé, demeurant inconnu, Parfois certaines nuits, je rêve aux archipels. Anne STIEN    

Présentation recueil REVES D'AILLEURS

Dans ce recueil, l’auteure, Anne Stien, aborde tous les thèmes. L’amour, la passion, la haine, la violence mais aussi la vie en ce qu’elle a de plus précieux, loin des artifices et des bassesses. Tout est dit quand s’expriment l’émotion, la tendresse, l’émerveillement devant la splendeur de la nature, son éphémère beauté, tout au long des saisons.  Ainsi, s’agissant d’un poème intitulé « Le pays de Thelle », on peut lire : « Les sentiers en sous-bois inclinant aux soupirs Offrent aux promeneurs des  virées buissonnières. Dans les petits jardins frémissant au zéphyr, Les amours éclosent, fleurs aux boutonnières ». Quelques textes poétiques viennent clore ce recueil paru aux Editions Langlois Cécile sous le numéro ISBN 979-10-93510-04-0 au prix de 13 €.  http://www.editionslangloiscecile.fr