« Un peu de poésie à l’heure de l’écrasante
puissance de la bêtise ». C’est avec cette phrase de Fabrice Luchini dans
la tête que j’ai entamé la lecture de « Rêves d’ailleurs » avec le
sentiment merveilleux d’ouvrir un tiroir à secrets. Envie de m’octroyer un
plaisir simple, de profiter du présent, d’écouter le silence des mots, de rêver
tout simplement. Envie surtout d’un instant de bonheur, d’un instant
d’éternité. Les règles de la prosodie étant trop compliquées pour moi, je ne
m’y suis guère attardé, préférant de loin me laisser bercer par la musicalité
et le rythme des mots, me laisser envahir par l’émotion. Sans émotion, sans
notion de partage, la poésie n’existe pas, elle reste hermétique, ennuyeuse et
inaccessible pour beaucoup. La poésie d’Anne Stien me touche l’âme et le cœur
parce qu’elle me fait vibrer, qu’elle me rappelle que je suis ouvert à la
beauté, à la chaleur, que je suis vulnérable dans ma solitude et qu’elle
réveille en moi des milliers de souvenirs. C’est un véritable cadeau.
« J’aime tant la lumière des petits matins
bleus », écrit Anne Stien. C’est dense, c’est fort, c’est magique, ça
donne des frissons. On ne peut qu’aimer ces petits matins bleus. Avec un peu
d’imagination, on pourrait même entendre le tintement joyeux de cloches
lointaines. J’ai particulièrement aimé : « Lettre à un inconnu »
et... j’ai voyagé… tout en restant dans mon fauteuil.
Merci Anne.
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