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LE PAYS DE THELLE




Les vertes collines demeurent souvenir
Fécondes et riches de coutumes fières
Maintes branches fleuries, entêtant élixir,
Ornent certains chemins aux talus de bruyères

Les sentiers en sous-bois inclinant au soupir
Offrent au promeneur des virées buissonnières
Dans les petits jardins frémissant au zéphyr
Les amours éclosent, fleurs aux boutonnières

Les lacets des coteaux avivent le désir
A Gaïa de s’unir sans regret ni œillères
Jusqu’à la fin des temps nimbés de plaisir

Ces folles errances par l’intime loisir
Enrichissent l’âme perdue en ses prières
Belle plénitude d’un serment sans faillir

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HYPNOSE

Prix Paul Verlaine Juin 2011 Dort mon jardin secret, la mémoire encor vive,    Un souffle me conduit, je remonte le temps, Lors de mes jeunes ans, en saison de printemps, Je flâne près de l’eau, en restant sur la rive, Un orage survient, je me sens si craintive, Mon cœur se fait tambour, chamade en contretemps, Je chute dans le lac, étrange passe-temps, Un quidam maussade déambule en coursive. Je me noie en ces eaux, fatales inerties, L’image du bonheur s’imprime en facéties, Frôlement du néant troublé par maints appels, Sauveur de nulle part, ange tant bienvenu, L’homme s’en est allé, demeurant inconnu, Parfois certaines nuits, je rêve aux archipels. Anne STIEN    

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ARANEA

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