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Articles

LA PASSAGERE DU SOLEIL de Bernard Gallois (Nouvelles)

Je dois dire qu’en ouvrant ce recueil joliment illustré, je ne m’attendais pas à cette impression d’osmose parfaite avec le texte. Les mots, la façon de les harmoniser, les descriptions, les thèmes aussi différents que possible, toute cette musique dont l’écho ravit le lecteur, forment ensemble un patchwork talentueux et, me concernant, la révélation d’un style d’écriture qui m’est proche.   Rien de mieux qu’un extrait de la nouvelle donnant son titre au recueil pour donner l’envie de savourer les histoires ensoleillées de l’auteur. Je lis et relis ce passage tellement imagé et odorant que je le déguste à petites doses, comme une panacée à ma morosité hivernale.   «…Elle était catalane. Son visage avait volé le soleil. Sa peau avait volé les couleurs et le parfum de l’abricot, s’en était barbouillée de taches de rousseur. J’avais aussitôt jalousé le vent descendu avec elle de la montagne. Il glissait les doigts sur sa nuque, dans l’or cuivré de ses cheveux. A ce salaud elle

Critique du recueil de poèmes "Le pire n'arrive jamais" de Alain Flayac

Un titre qui promet, un recueil qui se mérite. Si le pire n'arrive jamais, le meilleur est dans les mots de l'auteur.   Différents thèmes sont abordés, les minutes du temps qui passe, l'envol de Maya l'abeille, le rêve… Ils cohabitent avec une parfaite symbiose, exprimant un questionnement véritable et profond sur le monde d'aujourd'hui et d’hier. Le verbe devient lapidaire quand, de sa plume la plus sombre, Alain Flayac nous conte, d'un ton faussement enjoué, la souffrance humaine endurée dans les camps de concentration (les pieds gelés), la réalité cruelle des drames sociaux (zen), oscillation poétique entre une apparente légèreté et la compassion. A noter une référence à la "Bête humaine"  (Transport).   Extrait : "De la locomotive, La bête humaine en cage Attend quai de la dérive Le prochain aiguillage. »   Et puis il y a Oradour...  

LA PALMYRE

Tes pins caressent les nuages, Au doux rythme du vent marin, Ondulant tels de vifs plumages, Frémissement d’un clair matin.   S’envolent dans la lumière Tes perles d’écume argent, Sur le sable, trace en lisière, Osmose, sublime entregent.   Tes allées aux senteurs rares, Tes parcs dédiés à l’amour, Ta beauté célèbre est un phare, Pour tes visiteurs en séjour.   Anne STIEN anouk60.blogspot.com 03052013    

MES ROMANS Editions Saint Martin

  Au salon de Lille, avec les Editions Saint Martin et mes romans "Un si joli chemin" et "Vague à l'âme". http://www.editions.saint-martin.aventure-litteraire.fr   Extrait de "Vague à l'âme" : J’étais prisonnier des eaux grises et froides. Mes membres ondulaient mollement, tels des lianes charnelles, épousant la masse liquide dont la douce étreinte était mortelle.   J’ignorais ce que je faisais à cet endroit, seul et oublié de tous.   Soudain, les mailles d’un filet m’enserrèrent étroitement. Je fus hissé et balloté dans tous les sens. J’atterris avec brutalité sur le pont d’un bateau de pêche.   Fusèrent alors les exclamations horrifiées des hommes. J’étais à faire peur.  J e portais au poignet gauche une montre étanche avec un bracelet en acier en état de marche.   L’étoile de mer dessinée sur mon épaule droite semblait vivante…  1 Etendu sur le pont du bateau de pêche, mon corps était recouvert d’une

MOUVANCE

A l’aube des cieux, un lac s’est endormi A u cœur des monts bleutés en brume de nuage O lympe des nectars pour dieux alanguis D ans les soupirs du vent, bruisse le vert feuillage A mes en noir péril se perdant en lacis E rrance du destin, mystérieux présage T ableau singulier aux couleurs adoucies D ont le contour secret masque le paysage U n souffle glacial, étrange et incertain I ssu de l’infini, espace souverain A ffleure mes atours, éclatants oripeaux E cho de nulle part, un appel, une plainte F ougueux emportement, belle promesse feinte M ouvance de l’amour aux éphémères sceaux

LES BERGERS

. .     Sous un ciel nuageux se dresse la montagne Solitaire rempart en reflets bleu-marines Symphonie de couleur, musicale campagne Echo lointain des voix, douces notes clarines   Sommets immaculés, hauts versants arborés Rudes sentinelles aux passages étroits Les bergers endormis font des rêves dorés Le troupeau se repaît d’un long festin de rois   Tombe l’obscure nuit, beau rendez-vous fidèle Bruissements incertains, secrets épanchements Autour d’un braséro monte une ritournelle Aux accents de l’amour, sempiternels tourments

CHRONIQUE OU CRITIQUE

Entre chronique et critique, la nuance est parfois ambigue. Dans le premier cas, on s'étend sur un thème trop souvent traité, qui n'étonne personne, provoquant même des somnolences selon l'attrait du sujet, qu'il soit passionnant ou indifférent. J'ai d'ailleurs envie de dire, pour impressionner, que ma pal (pile à lire) prend de plus en plus l'allure de la Tour de Pise en penchant dangereusement. Pour la photo, le jeu consiste à poser dans une attitude similaire, ce qui fait dire à certains esprits chagrins que le penchant de l'écrivain est assorti à la célèbre tour qui n'en finit pas de défier les lois de la pesanteur.   Etre pesant dans ses oeuvres revient à penser à des choses lourdes, des poncifs peut-être,  ou au panier de la ménagère montré du doigt lors d'une évaluation du niveau de vie. Où sont les fiers poireaux voisinant avec les carottes nouvelles et les oignons roses de plaisir les jours de marché ?  Ils se font discrets tant il