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Babelio et moi

AnneStien 5 citations Découvrir cet auteur sur Babelio.com

VOUS DORMEZ LA NUIT ?

Rien ne nous dit que cette nuit sera pleine de songes métaphoriques, de rêves prémonitoires ou de cauchemars haletants. Seraient-ce la pleine lune qui joue avec nos nerfs, la lune rousse qui rend fou, la lune noire qu'il faut fuir pour éviter le mauvais oeil ?  Oui mais comment savoir si le sommeil va s'emparer de nous en lisant Kafka dans ses métamorphoses ou Zweig dans sa lettre à une inconnue. Les lignes se mettent à danser, les yeux se ferment, le livre choit en douceur sur la couette ... La réalité s'efface insensiblement pour laisser place au rêve. Les noctambules le savent bien qui vont se coucher quand d'autres se lèvent pour aller travailler. Combien de mots, de vers et de rimes ont sombré dans la nuit sans jamais refaire surface. Personne ne pense aux mots dont le naufrage est irréparable. Pourtant la nuit et le jour ont fait un pacte, ils se suivent inexorablement sans que ce cycle ne s'interrompe. Le mystère de l'existence de la terre et des hom

L'AVEU

Sur l'écran noir de mes nuits blanches, j'ai écrit un paragraphe indéchiffrable. Est-ce une réminiscence de l'Aveu de Costa Gavras, film dans lequel Montant est torturé au cours d'interrogatoires stupides et incessants ? Le langage codé figurant sur ma page vierge résulte-t-il des arcanes kafkaïennes au centre desquelles se trouve prisonnier le personnage principal qui doit avouer l'inavouable, sans qu'il sache ce qu'il doit accepter de confesser. Emblème de toutes les dictatures, le scénario démontre que l'innocence n'existe pas et qu'il faut avouer n'importe quoi y compris des faits inconnus complètement étrangers à soi. On comprend alors que les dictatures, quelles qu'elles soient, fonctionnent d'abord sur le mensonge, la terreur, la torture, le crime. Les pierres du mur de Berlin renvoient encore aux slogans de liberté lorsque le sinistre édifice tomba sur ordre des dirigeants est-ouest... Rien n'est épargné aux peuples, ni

LES ASSISES

Les « assises » sont postérieures à tout évènement digne d’un débat. A remarquer que les protagonistes sont tous assis en cercle plus ou moins concentriques !  Si on prend pour exemple les gradins, comme l'hémisphère de l'assemblée nationale, la localisation droite, centre, gauche, a enfermé les esprits des députés plus ou moins dépités, dans des clivages inter-directionnels limitant leur vision au nombril de tout un chacun, à savoir qui, du centre, de la gauche, de la droite sera élu au prochain tour. Les sièges de ces "assises" étant éjectables, les z'élus font attention à leurs flancs, droite ou gauche, tout en gardant une ouverture au centre, histoire de pouvoir retourner leur veste. Mais je m'égare... Les écrivains, eux, n'ont pas de veste, leur maigre revenu ne le leur permet pas ! Ils ont leur dernier livre sur la table et attendent des lecteurs improbables. A droite, un parcours fléché de désillusions en chute de moral, on peut rêver des chutes

Extrait du roman "LES IMPOSTURES" (en cours d'écriture)

"... Ils me toisent d’un air hautain. Un regard assassin, des rires étouffés, des messes basses, je suis mise à l’index. Eux, je les mets dans le même panier. Un panier de crabes. Ils se vantent, fanfaronnent et jouent les durs. En réalité, ils prendront la suite de leur père, c’est presque mathématique. Ils ne fréquentent que les filles de bourges, aux mollets épilés, le sourire en coin, paradant dans leurs fringues de chez machin-chose. Eux, je les provoque parfois, avec mes tenues trash, mes décolletés plongeants et mon air effronté. Ils détournent avec hypocrisie leurs yeux luisants de convoitise. Je sais exactement à quoi ils pensent. Ils peuvent se brosser !"...

LES MENSONGES

LA NUIT JE MENS Texte inspiré d e la chanson de Bashung Mes rêves me rêvent Mon ombre sur le ciment S’embrase dans une rave J’ai perdu le contrôle La fumée est un voile Suis-je drôle Je me mets à poil Les keufs sont bourrés Je cours jusqu’aux fourrés Avec quelques voleurs Et un porte-bonheur Malgré certaines ardeurs Mais ce n’était qu’un leurre Au voleur, au voleur Poudre d’escampette Un solo de trompette Me voilà au violon Pour un temps assez long !

D'ORES ET DEJA

D'ores et déjà, je subis l'outrage, L'angoisse en tenaille, le mot vain, Le regard baissé, je redoute l'orage, Mais tu n'es plus là, depuis ce matin.   D’ores et déjà, ton départ je pleure, En sanglots longs, mes jours empoisonnés, Le chagrin vif,   la notion de l’heure, La nuit sans sommeil, rêves surannés.   D'ores et déjà, je prévois l'absence, La solitude, le silence du cœur, L'amertume, ta belle indifférence, Le déclin de l'amour, deuil sans lueur.   19092013